Rindra

Faire un permis biométrique à Mada, des procédures corruptibles ?


J’ai enfin décidé de transformer mon permis de conduire en permis biométrique! Il parait qu’il n’y a plus autant de demandeurs donc je n’aurais pas à faire la queue Je demande à des proches les dossiers dont j’aurais besoin. Ils m’indiquent :

  • Ancien permis
  • Certificat de résidence
  • Photocopie légalisée CIN
  • Photocopie légalisée de l’ancien permis
  • 38 000 Ariary (prix de la procédure)

A la porte

Vendredi. Il est 7h 30 quand j’arrive à Analakely. De là,  je dois obligatoirement  passer par le tunnel d’Ambohijatovo pour aller au service qui s’occupe des permis, à Ambohidahy. Le service se trouve juste en face de la Haute Cour Constitutionnelle. Je constate, avec soulagement, qu’en effet il n’y a pas grand monde, voire aucune file à l’extérieur du bâtiment. Il y a quelques mois, ce n’était pas évident. Je suis un peu étonné de voir des marchands ambulants avec des chemises cartonnées colorées juste en face du bâtiment où je me dirige. Ils devaient être une dizaine.

J’arrive à la porte, j’entre directement. Des hommes avec des badges sont postés un peu partout. Je me dirige vers le plus proche :

  • Bonjour, s’il vous plait, pouvez-vous m’indiquer où je peux changer mon permis de conduire en biométrique ?
  • Votre dossier est complet ?

Je lui indique les dossiers que j’ai entre les mains.

  • Il manque la chemise verte, dit-il.

Sans attendre ma réaction, il signale à la porte un des marchands ambulants qui accoure.

Le prix des chemises cartonnées est, sans étonnement, plus cher qu’il ne devrait. Mais je ne pouvais refuser étant donné que les vendeurs formels se trouvaient à Analakely (c’est plus loin). Un autre homme à badge vociféra en voyant la marchande se poster à la porte pour me vendre la chemise cartonnée. Elle s’enfuit un peu plus loin et je dus la suivre pour payer son dû.

Accélérez la procédure ou attendre un mois ?

Je revins à la porte. L’homme a badge que j’ai interpellé en premier s’approcha et m’indiqua de le suivre dans une pièce à côté :

  • Je vous explique la procédure, me dit-il.Il faut avoir un numéro pour faire le permis et là. vous avez manqué la distribution. Soit vous attendez lundi à 7h pour une autre distribution, et sachez que vous ne pourrez payer que vers le 24 aout (dans un mois). Il y déjà une longue liste. Mais si vous voulez accélérer la procédure, nous pouvons nous arranger.
  • Je ne suis pas pressé, lui dis-je. Je vais attendre lundi.

J’étais quand même curieuse de savoir comment accélérer cette procédure :

  • Sinon, combien ça coute pour accélérer l’obtention du permis biométrique ?
  • C’est 325 000 FMG (65 000ariary) et vous pourrez le faire aujourd’hui même !
  • Mais la procédure normale est à combien ? demandais-je
  • Un peu moins de 200 000 fmg (40 000 ariary) !

Une différence de 25 000 ariary. Bon, je n’avais pas les moyens d’accéder à ce service d’accélération, qui n’était pas un service « premium »  formel. Je pense même que c’était une forme de corruption ! Le service n’arrive pas à suivre le nombre des demandes de changement de permis et ce sont ceux qui payent en plus qui passent en premier ! Ou ceux qui ne savent pas où s’adresser directement pour avoir les informations en bonne et due forme! Bref, j’étais remontée de m’être lever si tôt pour finalement revenir lundi, et attendre un mois avant de pouvoir commencer la procédure.


Eco Village Tsaratanana, là où de nouvelles vies se construisent

Un vendredi soir. Je rentre en bus après les cours. En passant par le tunnel d’Ambohijatovo, j’aperçois des sans-abris qui construisent leurs maisons pour la nuit. Des tissus abîmés, des sachets, des cartons leurs suffisent pour mettre sur pied un abri ! Avec le froid qui sévit en ce mois de juin, vivre dans de pareilles conditions semble impensable. Pourtant, c’est leur quotidien. À quelques kilomètres d’Antananarivo, des familles vivant dans des situations précaires ont eu la chance de se construire une nouvelle vie. Ils sont partis de rien et ils ont pu construire un village, et pas n’importe lequel !  L’éco village de Tsaratanana est… très particulier.

Tsaratanana, traduit littéralement comme « Beau village » a été fondé par l’association YOCONTIGO. Plusieurs familles démunies ont pu bénéficier de l’appui de l’association pour le construire. Une atmosphère de partage et de respect de l’environnement y règne. Je retiens 5 grandes valeurs que les habitants du village prennent à cœur :

Écologique

La particularité d’un éco village est évidemment son caractère écologique. Plusieurs aspects montrent combien le village fait la promotion des pratiques et gestes écologiques.

 

  • Toilettes sèches

Ce sont des toilettes qui n’utilisent pratiquement pas d’eau. Du « taimbakona », ou « chute de bois », doit être mis dans ces toilettes après chaque utilisation. Garanti inodore, nous rassure un guide du village !

Toilettes sèches à Tsaratanana

  • Panneaux solaires

L’électricité existe dans la localité. Cependant, utiliser des panneaux solaires est une alternative pour rentabiliser les dépenses.

Lampes alimentés par panneaux solaires

  • Machine à laver alimentée par le mouvement des roues d’une bicyclette

J’ai testé pour vous ! Il suffit de pédaler la bicyclette pour faire marcher la machine à laver. C’est notamment une machine qui ne fonctionnait plus qui a été réinventée pour être écolo.

Machine à laver alimenté par pédale d'une bicyclette

  • Engrais bio

« La maison de nos petits amis », un bel abri pour les vers de terre. Les déchets biodégradables, à l’exemple des épluchures de légumes et de fruits, sont déposés dans l’étage au-dessus où vivent les vers. Ensuite, en dessous, ces derniers déposent leurs affaires (besoins) et enfin on récupère, à l’aide d’un robinet le produit final qui servira d’engrais.

Maison-des-vers-de-terres
maison-des-vers
  • Hôtel des abeilles

    un abris pour accueillir les insectes

 

fiches sur l'hôtel des insectes

  • Se laver les mains façon écolo

Il arrive souvent que les enfants oublient de fermer le robinet après s’être lavé les mains. Le temps qu’un adulte s’en rende compte, de l’eau va couler. Pour éviter cela, le stratagème du village est la mise en place d’un perchoir de bouteille d’eau sur une petite plantation. L’enfant n’aura besoin de personne pour tenir la bouteille puisqu’elle est perchée, et si jamais il oublie de la remettre en place, l’eau qui coulera va nourrir la plantation en dessous. Voilà, c’est écolo !

Des bouteilles suspendus

Optimisme

Les « mots du cœur » sont des citations inspirantes et encourageantes écrites sur des bouts de papiers chemises colorées. Elles sont déposées sur les branches des arbres, et visibles le long des ruelles du village. De vraies ondes positives mise à l’encre !

Citations suspendus à des arbres

citations suspendus à des branches

citation

Prise de responsabilité

Toutes les maisons du village ont été bâties par ses habitants. Appuyée financièrement par des donateurs, chaque maison porte le nom de celui qui a financé la construction. L’idée est de rendre les villageois autonomes, et ainsi leur apprendre à construire par eux-mêmes leurs maisons. Tandis que certains se penchent dans le domaine de la construction, d’autres se rendent utiles dans l’élevage et l’agriculture. De nombreuses alternatives s’offrent aux villageois pour accéder à leur autonomie.

le village en photo

a la porte d'une maison de Tsaratanana

Learning by doing

Grace à une donation, le village possède une école primaire publique (EPP) particulièrement moderne.  L’école porte le nom de son donateur principal. Comme nous indique le guide du village, l’école suit les méthodes « Montessori » dans son enseignement. On peut observer des outils pédagogiques facilitant la compréhension des élèves par la pratique.

a l'entrée de l'école Tsaratanana

Créativité

« Tout ce qui n’est pas donné est perdu » indique un mot du cœur croisé à Tsaratanana. Il en est de même pour le talent s’il n’est pas utilisé ! Le village encourage ainsi la créativité. Il a même un espace pour les artisans : maisons, ateliers et points de vente. Les produits sont en majorité fabriqués à partir de matières recyclées comme les boites de conserve. Un artisan nous explique qu’à part son point de vente au niveau du village, ses produits sont également vendus à l’étranger.

 

Il y a tellement de choses à voir encore qu’un article ne suffit pas ! Je vous encourage vivement à visiter 🙂

 

 


Et un jour, j’ai eu confiance en moi

Face au vide, on hésite souvent à sauter. On s’accroche à  tout ce qui peut  donner un semblant de contrôle et d’équilibre, même infime. On a peur de l’inconnu. Ces endroits qui donnent le vertige. Parce qu’ils sont difficilement accessibles. Et qu’on prend le risque d’échouer. Certains remettent à plus tard, voire jamais, leur départ à l’aventure. D’autres se résignent à un endroit plus confortable, et moins dangereux en faisant la sourde oreille à leur besoin profond. Celui de dépasser leurs limites et de réaliser des choses dont ils ne se croyaient pas capable. Mais au fond, on a tous le désir d’avancer, de se lancer, et de prendre tous les risques. Dans cet article, je partage des points de vue qu’on m’a, gentiment, accordé pour gagner confiance en soi.

 

Toujours voir positif

Photo d'Issouf
Issouf

Pour Issouf, sa force est logée dans sa croyance en ses capacités : « Ne jamais douter de soi est le premier principe. Le courage vient ensuite. Je ne vois jamais l’échec même si je sais qu’il existe. Tout dépend de ce qu’on se fixe comme objectif. Toujours voir positif est crucial. J’ai repris les cours mais, je n’avais pas eu besoin de diplôme en journalisme pour être rédacteur de l’un des plus grand magazines web du Mali. Je suis croyant, je bosse dur car je sais que la réussite ne tombe pas du ciel et j’évite de faire du mal au gens. Du coup je sais que tôt ou tard, ça ira. Seul le travail paie. On me l’a toujours dit et je sais que c’est une réalité. » Issouf Iss Bill Kone (blog : www.lappeldugriot.mondoblog.org)

Se connaitre mieux que quiconque

photo Sandrine
Sandrine

Pour Sandrine, le premier impératif est de se connaitre mieux que quiconque : « On ne peut pas parler de confiance en soi sans évoquer l’estime de soi. Selon moi, ces deux termes bien souvent confondus, et pourtant différents restent tout de même complémentaires. La confiance en soi est le sentiment de sécurité ou non que nous avons, tandis que l’estime de soi évoque l’opinion favorable ou pas que nous avons de nous-même. Donc si l’on est sûr de soi et que l’on sait de quoi l’on est capable, on va réussir à se valoriser et à mieux s’aimer. Et inversement, si l’on s’aime et que l’on sait ce que l’on vaut, on va réussir à réaliser de grandes choses. Il n’est, de nos jours, pas du tout facile de réussir à s’aimer tel que nous sommes. Quand on a confiance en soi, c’est qu’on se connait mieux que quiconque, et que l’on sait de quoi on est capable. Et dans ce cas de figure, les éléments et facteurs externes parviennent très difficilement à remettre en cause notre état d’esprit.

Travailler sur soi-même

Elle ajoute le besoin de travailler sur soi-même : « Heureusement que tout cela se travaille et que nombreux sont les coachs, experts ou thérapeutes qui en ont fait leur business, bien souvent lucratifs.

Je l’utilise quotidiennement lorsque j’accompagne les jeunes que je reçois. Des jeunes en perte de repères, et en rupture sociale qu’il faut remotiver afin qu’ils puissent de nouveau être actifs professionnellement. Je travaille toujours avec eux, en premier lieu leur « connaissance de soi ». Avant d’intenter toute action, Il faut selon moi mieux se connaître. Faire un travail sur soi afin d’identifier les traits essentiels de sa personnalité. Je travaille avec le jeune sur ses valeurs, ses besoins, ses sources de motivations, ses objectifs, ses envies, ses ressources culturelles, ses compétences, ses préférences, ses aptitudes et à l’inverse aussi sur ses contraintes, ce qu’il n’aime pas, ses zones de blocage…. C’est tout ce travail qui lui permet de découvrir son potentiel, de quoi il est capable afin de lui redonner confiance en lui et de poser des plans d’actions cohérents et réalisables.

Valoriser sa différence

En dernier lieu, elle aborde la nécessité de valoriser la différence : « La confiance en soi est d’abord une question de connaissance de soi. Ensuite, étant conscient que chaque être humain a été créé différemment, la différence dans la diversité devrait être un atout pour pouvoir s’émanciper. Savoir quels sont mes atouts,  comment les apprécier et comment les développer ». Sandrine NAGUERTIGA (blog : www.youngleader.mondoblog.org/, sites web : www.lafroptimiste.com/  www.entreprendrelafrique.com)

Un grand merci pour le partage d’Issouf et de Sandrine ! Pour les connaitre davantage, leurs blogs et sites web respectifs sont cités plus haut.

 


Regarder l’autre avec le coeur

En société, il existe des règles de bonne conduite. C’est la même chose en amour. Du coup, la relation entre un homme et une femme est sensée être simple. Et pourtant, combien s’écrient que « l’amour c’est compliqué » ? A un moment on est tenté de ne plus croire, ni en l’amour, ni en l’humain, ni en la capacité d’aimer vraiment. Heureusement, la lueur dans les yeux des gens qui s’aiment me rassure quand le doute m’assaille. Laissez-moi vous faire part d’une règle simple, très subjective, pour entretenir des relations amoureuses saines : regarder l’autre avec le cœur.

Quand un homme et une femme décide d’entamer une relation, c’est qu’à la base, ils s’aiment. Du moins, ils s’entendent bien et ils veulent faire un bout de chemin, ou plus, ensemble. Au tout début, c’est une question d’attirance, et bien sûr, parfois c’est plus profond. En tout cas, pour qu’une relation dure, il faut que les deux parties s’y mettent. Et pour ça, il faut regarder l’autre avec le cœur. Comment ça ?

Une petite illustration

J’ai bien aimé la façon dont une personne m’a expliquée ce qu’était une relation amoureuse. Prenez deux feuilles. L’une de couleur bleu, qui est l’homme, et l’autre de couleur rose, la femme. Quand les deux entretiennent une relation amoureuse, les feuilles se collent. Cela symbolise les liens qui se créent, l’affection, la tendresse et l’amour. Quand vient la discorde, la jalousie et les séparations, c’est-à-dire, quand ils se détachent l’un de l’autre, il y aura des trous sur les feuilles. Soit l’une des feuilles, soit les deux. Si vous ne me croyez pas, essayer de faire l’expérience de coller deux feuilles ensemble et de les séparer après.

Regarder l’autre avec le cœur, c’est aimer assez pour ne pas détruire l’autre, comme une feuille toute trouée. C’est aussi apprendre à regarder l’autre avec tendresse, aider à relever l’autre lorsqu’il  tombe et ne pas l’abandonner sur un coup de tête, ou pour mille et une excuses. Bien sur, regarder l’autre avec le cœur c’est aussi savoir terminer la relation quand il le faut, quand ça ne colle vraiment plus.

Ça reflète bien ce que dit l’écrivain Paulo Coelho :

« Peut-être l’amour nous fait vieillir avant l’heure et redevenir jeunes quand la jeunesse s’en est allée »

Voir au-delà de l’idéal

Un extrait d’une de mes lectures pourra également vous éclaircir, c’est un jeune homme qui livre sa vision d’une relation avec une femme :

« Je ne suis pas un consommateur de femmes. Chez une femme, ce ne sont pas les fesses qui m’attirent en premier, mais le visage. Et dans le visage, les yeux. Les yeux révèlent l’univers intérieur d’une personne, sa vie intime, ce qu’elle est pour elle-même, ce que j’ai toujours cherché chez une fille et qui me permet de rêver d’elle a mon aise. »

Dans cet extrait du livre « Le cri des oiseaux fous » de Dany Laferrière, on se rend compte que regarder avec le cœur, c’est voir au-delà de l’apparence physique. Je dirais même que c’est voir au-delà de tous les critères qu’on exige de l’homme ou de la femme idéale.

D’ailleurs, en parlant des femmes, celles d’aujourd’hui sont de plus en plus enclines à sortir des sentiers battus. Depuis qu’elles ont plus confiance en elles pour exiger plus que ce que la société veut bien leur offrir, elles ne cessent de défier les mœurs. Elles ne veulent plus être considérées comme des produits de consommation, ni dans la société ni dans leurs relations. Elles sont en train de briser l’image de la femme dépendante et soumise, pour celle de la femme qui a des visions et qui a l’audace de voler de ses propres ailes. Et surtout, elles veulent entretenir des relations amoureuses saines, de préférence en tout cas.


Que 2017 soit une année de gratitude

“Tratry ny taona” en malgache, et « bonne année » dans la langue de Molière!

A chaque début d’année, j’ai énormément de bonnes résolutions. J’ai la ferme intention de changer, d’être  fabuleuse, d’être une meilleure version de moi-même. Et puis, les jours et les mois passent. 7 jours après avoir pris les résolutions, et l’habitude reprend le dessus, dit-on. Du coup, mes résolutions restent théoriques. Les circonstances n’étaient pas au mieux. Manque d’audace et de courage pour changer mes habitudes. Laisser aller vers la procrastination (le fait de tout remettre à demain ou à plus tard). Autant d’excuses pour ne pas tenir mes résolutions. C’est tellement facile de dresser joliment une liste de bonnes résolutions. Quant à les mettre en pratique, ça demande plus que de la bonne volonté. Ca demande surtout de sortir de sa zone de confort, de changer ses habitudes. Bon, j’ai trouvé une manière de mettre un terme à ce cercle vicieux. Il peut marcher, dans certains cas. Je propose la gratitude.

Booster votre motivation

Rien de plus démotivant que de ne pas savoir apprécier ce qu’on a. Cultiver la gratitude, c’est voir le bon côté des choses et se motiver à faire des choses biens, à faire mieux qu’hier.

En fait, oui, ça nous permet d’avancer.  Dans l’année, il y aura des hauts et des bas. Certains projets marcheront à merveilles, tandis que d’autres tomberont à l’eau. C’est le cours normal de la vie. Et ce n’est pas une raison pour laisser tomber nos bonnes résolutions.

Ainsi, être reconnaissant malgré tout donne l’élan de dépasser les difficultés et les échecs.

Cultiver la gratitude

Il y a mille et une manières de montrer sa gratitude. J’ai pioché par ci par là, et mon choix s’est arrêté sur ces 3 points :

  • Rappelez-vous pourquoi vous avez commencé

Quand on sait où l’on va, on ne peut pas se perdre. Et même si on se perd, on trouvera d’une manière ou d’une autre, notre chemin. Chaque résolution nait d’un désir, d’un besoin, d’un rêve. Faites en sorte de toujours avoir sous les yeux ces résolutions, au moins une fois par jour, et de préférence en début de journée. La gratitude c’est de voir dans chaque difficulté un tremplin pour réaliser ses objectifs.

  • Compter vos bénédictions

Chaque jour est un cadeau inestimable, et on l’oublie souvent. L’air, la santé, la vie, il y a tellement de choses qui semblent insignifiants mais qui constituent les plus grands trésors qu’on puisse avoir. Apprenons à compter nos bénédictions! Pour cela, prenez un carnet, un cahier, ou un bloc note, et faites en un journal de gratitude. Chaque jour, en fin de journée, mettez dessus 1 à 5 choses dont vous êtes reconnaissants. Peu importe la pression de votre supérieur hiérarchique au boulot, soyez reconnaissant d’avoir bu un bon café bien chaud en commençant la journée. Soyez reconnaissant d’avoir ri aux éclats avec une amie de longue date rencontrée par hasard, au lieu de vous plaindre du temps caniculaire. Apprenons à voir la face positive de chaque journée !

  • Dites merci

Tellement de gens ont changé notre vie sans même le savoir. Je prends l’exemple des personnes qui m’ont inspiré à devenir meilleur : un membre de ma famille, un ami, un enseignant, un personnage public, etc. Ces personnes sont celles qui nous ont vus grandir, celles qui nous ont corrigés, celles qui voient un champion en nous malgré nos bêtises, etc. Trop souvent on passe à côté de l’opportunité de leur montrer toute notre reconnaissance. On oublie combien leur passage ou leur présence dans notre vie est précieuse. Alors, sachons leur dire merci. Une technique efficace serait de leur écrire une lettre de gratitude. Vous n’êtes pas obligé d’expédier la lettre, mais le fait de l’écrire est déjà très positif.

Bref, je suis persuadé qu’une vie de gratitude peut changer la donne, et nous changer. Résolutions de l’année ou pas, être reconnaissant met de la joie dans le cœur, et c’est ce que je nous souhaite pour cette année 2017 !

 


Destination : caméléon de Madagascar !

Faire le choix de voyager est toujours un investissement qui nécessite de bien réfléchir à la destination. Il faudra bien la délimiter selon le budget et les conditions qui vont nous accueillir. Il sera également incontournable de déterminer l’objectif du voyage. Serait-ce pour être témoin d’un phénomène unique, et visible seulement dans une certaine partie du globe ? Ou bien pour assister à un  événement  international ? Quel que soit l’objectif, il est crucial de planifier, de réfléchir avant de prendre des décisions. Mais soyons franc, il existe des destinations qui font rêver, peu importe les saisons ! Pourquoi ? Parce qu’elles ont toujours quelque chose à offrir : culture, biodiversité, histoire, etc.

Destination Madagascar

Madagascar fait partie de ces endroits qui en mettent plein la vue aux amoureux de la nature. Son écosystème bien fourni, et incomparable, fait de cette grande île un lieu magique, voire paradisiaque. Les multiples espèces endémiques qui s’y trouvent font d’elle un lieu privilégié pour découvrir et s’émerveiller du cadeau de la vie.

Caméléon

On citera l’exemple du caméléon. Plus de la moitié des caméléons recensés dans le monde se trouve à Madagascar. Sa capacité de tourner ses orbites à 360 degrés l’un indépendamment de l’autre renfermerait  une sagesse qui dit :

Il faut se tourner vers l’avenir sans oublier les leçons du passé. 

D’ailleurs, il est interdit de le tuer ou de lui faire du mal au risque d’une malédiction, selon toujours les croyances locales.

Les plages de Madagascar font également sa renommée. Celle de Sainte Marie accueille chaque année le festival des baleines, en l’honneur des baleines à bosse qui y passe pendant la saison hivernale. Et celle de Nosy-Be est véritablement le coin paradisiaque rêvé pour apprécier une mer verte émeraude, la plongée sous-marine permet de découvrir toutes ses richesses aquatiques.

Enfin, Madagascar possède des paysages pittoresques, relevant du surréel. Elle transporte dans un monde différent et inhabituel dans les forêts denses de l’est, les collines sacrées du centre, les Tsingy de Bemaraha ou les vestiges d’un monde aquatique au Nord-Ouest, etc.

Enfin, le « malagasy » est l’habitant qui donne toujours un fameux sourire à celui qu’il croise, et surtout à celui qui vient admirer sa maison, son île, juste le temps d’un voyage.


Fakir, l’art de la rigueur

« À l’âge adulte, vous vous rendrez compte de l’importance d’être rigoureux dans la vie », une phrase d’une de nos enseignantes au lycée. Elle m’intriguait. Elle avait toujours son mot à dire. Comme si elle connaissait les mystères de la vie… Néanmoins, elle n’a pas changé mes habitudes laxistes. Mes années d’université ont montré que la rigueur n’était pas mon mot d’ordre. Avec un grand soupir, je me dis que si j’avais été plus rigoureuse, je ne serai pas là à rédiger un article sur « comment cultiver la rigueur ». Pour venir en aide aux jeunes à ceux qui ont le même souci d’autodiscipline et de rigueur, je suggère de puiser la volonté et l’inspiration dans un personnage exemplaire dans l’art de la rigueur. J’ai donc pensé à un personnage mystique, connu pour sa capacité de concentration surhumaine, voire surnaturelle : le fakir.

Une petite contextualisation

« Fakir » est un terme arabe qui signifie «  pauvre » ou « mendiant ». En Inde, il désigne un mouvement de spiritualité musulmane. Ce qui nous intéresse, c’est lorsque il désigne des individus qui réalisent des actions magiques. C’est un personnage présent dans les bandes dessinées et dans diverses animations pour la jeunesse. Il est souvent accroupi par terre, tel un mendiant. Un panier et une flûte lui servent d’accessoires pour ses tours de magie et d’hypnose. Souvent, un serpent sort de son panier et dandine au son de sa flûte. Les passants, subjugués par ses démonstrations hors du commun, lui lancent alors des pièces d’argent.

Madagascar

À Madagascar, il existe des personnages similaires. Dans le centre-ville d’Antananarivo, des jeunes hommes pseudo-magiciens font des démonstrations atypiques dans la rue. Des passants s’arrêtent et se regroupent spontanément dans un cercle autour de ces pseudo-magiciens pour admirer leurs prouesses : cracher du feu, faire sortir un serpent de nulle part, avaler un couteau, etc. Et bien sûr, à la fin de leurs spectacles, ils font le tour du groupe pour collecter leurs gains (rien n’est gratuit, même la magie de rue).

Revenons au fait !

Toutefois, le fakir, plus ancien, reste différent dans son art. Sa capacité de concentration est tellement puissante qu’il est capable de se mettre dans une position inconfortable (position de méditation) pendant des heures, voire des jours. Certains ne se rendraient même pas compte que leurs corps se décomposent suite aux journées sans boire, sans manger et sans bouger.

De là, on déduit que la discipline du fakir, son sens de la rigueur lui fait oublier sa nature humaine. Il met de côté ses besoins humains pour se focaliser essentiellement sur son objectif, celui de maîtriser son corps et d’atteindre un niveau acceptable de maturité spirituelle pour ensuite exercer son art.

Quelles résolutions ?

Cultiver la rigueur n’est pas juste une question de volonté mais surtout de travail sur soi. Elle exige des sacrifices de notre part, par exemple:

  • Consacrer du temps pour atteindre notre objectif, c’est-à-dire investir notre temps dans des activités essentielles à l’atteinte de nos objectifs
  • S’habituer à se concentrer sur son travail à 200%, et non en jetant des coups d’œil sur les réseaux sociaux
  • Travailler dur et persévérer, c’est-à-dire avoir une discipline, savoir ce que l’on veut et ne jamais l’oublier
  • Et surtout se lever tôt le matin, ça nous permet de respirer de l’air pur (surtout en ville) et de dépasser le besoin humain de faire la grasse matinée

On se souvient tous du dicton : « le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ! » C’est déjà s’exercer à la rigueur ! Bon courage !


Suivre les consignes du médecin, ou pas ?

Vous avez déjà essayé de vous retenir d’avaler votre salive pendant 3h? Le dentiste m’a donné cette consigne lorsque je sortis de son cabinet après un traitement d’une dent qui s’est cassée suite à un accident (un caillou s’est glissé dans le riz). Je pensais que ce serait facile de suivre cette consigne, mais comme on dit, « chassez le naturel, il revient au galop ». J’ai dû tenir 5 mn maximum. Je ne pouvais pas cracher vu que je rentrais en bus (transport public). Avec beaucoup de prudence, je finis par ravaler ma salive. Un petit instant de soulagement, et je réalisa que rien de catastrophique ne s’est passé après cette transgression, ma dent semblait être en bon état, alors je continua…

Arrivé chez moi, je cherche le miroir. Je contemple avec horreur qu’une partie de ma dent traitée quelques heures plus tôt s’est envolée, emportée par le flux de salive (je sais, c’est limite écœurant). Donc, le lendemain, je dû revenir chez le dentiste en essayant de l’amadouer pour réarranger cette dent.

Cette mésaventure me fait penser aux nombres de fois où, nous, êtres humains, nous transgressons les consignes du médecin, et qu’après, on galère à assumer les conséquences.

Par exemple, lorsque le médecin nous demande de faire plus de sport, plus d’activités physiques pour entretenir notre corps. Évidemment, ce n’est pas évident pour tout le monde de faire travailler son corps, ses muscles, sa respiration et le flux d’énergie qu’on a en réserve. Pourtant, cela évite beaucoup de maladie dont les maladies cardiovasculaires et la dépression. Cela permet également d’allonger l’espérance de vie. Les personnes d’un certain âge (d’un âge certain, dirait un de mes professeurs) disent souvent qu’ils regrettent de ne pas avoir fait assez de sport quand ils le pouvaient.

La vidéo suivante nous parle du fait que le sport c’est physique mais aussi chimique:

En bref, si vous voulez éviter les ennuis, suivez les consignes de votre dentiste ou votre médecin aussi étrange qu’elles soient, ou pas ?


« Le développement est la responsabilité de tous »

Le bonheur, c’est finir une journée, épuisé,  mais  satisfait d’avoir contribué à une cause qui nous tient à cœur.

C’est exactement ce que je ressens après chaque activité de volontariat. Je suis membre d’une association qui fait la promotion du volontariat des jeunes à Madagascar : Young African Leadership Program Madagascar (YALIM pour les intimes).

Le 13 et 14 juillet 2016, nous avons participé à l’organisation du premier salon RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et Développement Durable  à Madagascar. Deux jours consacrés à la rencontre des entreprises, de la société civile, du secteur public et du grand public sur le thème de la RSE.

J’ai été marquée par une phrase prononcée pendant le discours d’ouverture : « le développement est la responsabilité de tous ». Elle semble anodine et pourtant elle est véridique et véritable. On rejette toujours la faute du sous-développement: l’histoire, les circonstances, la politique, l’éducation, etc.

Mais en fait, si chacun, à son niveau prenait la responsabilité du développement ?

Je ne parle pas de mettre sur notre épaule les fardeaux de notre pays. Je parle d’apporter sa part, ou sa brique pour la construction du développement. Cela peut-être à travers la promotion d’une éducation de qualité et appropriée à notre culture, la protection de l’environnement pour laisser un héritage aux futures générations, le fait d’offrir un service ou une production de qualité qui fera la promotion du « Vita malagasy » ou le « Fabriqué à Madagascar », et même des petits gestes au quotidien. Tout le monde devrait y contribuer, et toute contribution est signifiante et importante.

« Ne minimise jamais ce que tu fais » m’a dit une amie lorsque je lui parlais de mon blog. Le message du salon RSE et du Développement Durable est le même : ne minimisons jamais ce qu’on peut faire ou ce qu’on fait déjà pour contribuer au développement.

 

 

 

 


Métiers d’homme

C’était un entretien comme les autres. A une différence près : le poste qui m’intéressait n’était pas accessible aux femmes.

« Mademoiselle, en fait, ce métier est spécifique aux hommes » me fait remarquer une dame, faisant partie des recruteurs.

« Vous n’avez pas spécifié cela dans l’offre » rétorquais-je.

« Mais le métier d’hôtesse est spécifique aux femmes » ajoute un autre recruteur, toujours de la gente féminine. Elle était plus sympathique, certes, mais elle aussi refusait toute alternative me permettant d’accéder au poste auquel j’aspirais.

« Pourquoi pas le métier d’hôtesse ? » me demanda froidement le premier recruteur.

« Parce que le métier de … (auquel j’aspirais) correspond plus à mon profil » répondis-je spontanément. Un des recruteurs hocha la tête, compréhensive, mais déterminée à ne pas me donner ma chance.

Je regardais le diplôme et l’expérience que j’avais, ils n’avaient donc aucun intérêt. Je n’étais pas un homme, et c’était une raison valable pour me refuser un travail.

Je ne suis pas une féministe engagée. Mon ambition n’est pas que les femmes dirigent le monde. Pourtant, je me suis sentie révoltée à l’idée que l’on me refuse un travail parce que je suis une femme. Au moins, j’aurais pu avoir des explications. Mais j’ai bien sentie que les recruteurs étaient eux-mêmes embarrassés de la situation. Mais quelle situation ?

La situation c’est que les métiers d’homme existent bel et bien, à Madagascar en tout cas. Ce sont ces métiers spécifiques aux hommes et difficiles d’accès aux femmes. Prenons, par exemple, une femme au volant d’un véhicule de transport public : bus, taxi, taxi-brousse, etc. De toute ma vie, je n’ai aperçu qu’une femme, une seule qui ait été chauffeur de bus. D’ailleurs, certaines personnes ne font pas confiance à une femme au volant, ils risquent de sortir avant le terminus.

En parlant toujours des transports publics, à Antananarivo, on a l’habitude d’avoir un « receveur » dans le bus. C’est généralement un homme qui  indique, à chaque arrêt, les destinations du bus. Il est aussi chargé de collecter les frais des passagers. J’ai rarement observé des femmes qui faisaient ce métier (deux ou trois). A chaque fois, les passagers étaient en train de scruter ce spécimen nouveau : une femme receveur de bus. En passant, une petite vidéo de démonstration de ce métier à Antananarivo réalisé par un Youtubeur.

En bref, la femme est souvent écartée de certains métiers : des métiers d’hommes. Vous en connaissez ?